BA 139

LAHR - HUGSWEIER


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Photo aérienne de l'ancienne BA 139 de Lahr-Hugsweier en 2009.
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L'aérodrome de Lahr-Hugsweier est une ancienne base aérienne française implantée en Allemagne dans le cadre de l'OTAN, à l'instar des terrains de Bremgarten et Friedrichshafen.

Dans la première moitié des années cinquante, ce terrain servit essentiellement de terrain de desserrement à la 33e Escadre de Reconnaissance de l'armée de l'air. Cette unité, alors basée à Cognac, était implantée bien trop loin de la zone de responsabilité qui lui était confiée au sein du Commandement Centre Europe de l'OTAN. Lors de manoeuvres internationales, la 33e ER déployait donc ses deux escadrons sur des terrains de desserrement, ce qui n'aurait pas manqué d'être le cas également en cas de conflit avec l'unsion soviétique. Ainsi, si l'ER 1/33 "Belfort" était déployé sur le terrain de Lunéville-Croismare, la base de Lahr accueillait pour sa part l'ER 2/33 "Savoie". Les pilotes pouvaient ainsi se familiariser avec les circuits d'approche de leur terrain de temps de guerre, et opérer dans des conditions plus spartiates que depuis Cognac, gage d'une évaluation tactique réaliste dans le contexte de guerre froide de l'époque.

Ainsi, en mars 1953, quatre F-84G de l'Escadron de Reconnaissance Tactique (ERT) 2/33 "Savoie" se rendent à Lahr pour des manoeuvres en appui de la 5e DB. Quelques semaines plus tard, dans le cadre de l'exercice Horace, c'est au tour de l'ERT 1/33 d'y déployer 12 Thunderjet du 18 au 23 mai 1953. On voit bien qu'en pratique, les escadrons se déployaient indifféremment à Lahr ou Lunéville, le plan de desserrement théorique ne valant réellement qu'en cas de conflit déclaré.

Les détachement se multiplient à partir de janvier 1954 pour la 33e Escadre de Reconnaissance. En pleine guerre froide, la période estivale n'était alors pas synonyme de relâche, puisqu'en août 1954, la 33e ER opéra successivement deux importants détachements de F-84G à Lahr. Les terrains de desserrement étaient généralement le théâtre des grandes manoeuvres automnales. Ainsi, du fin septembre 1954, après une série d'exercices consécutifs opérés depuis Lunéville (Indian Summer, Shooting Star, Lorgnon III), la neuf Thunderjet de la 33e ER vinrent effectuer un quatrième et dernier exercice depuis Lahr. Baptisé Javelot, cet exercice constituait pour les pilotes de "reco" à appuyer l'artillerie des Forces Françaises en Allemagne (FFA) alors également en manoeuvres.

La Base Aérienne 139 de Lahr fut parallèlement à ces détachements le berceau de la 13e Escadre de Chasse Tout-Temps (13e ECTT) qui y vit le jour le 1er mai 1955, en attendant que la base de Colmar soit prête à la recevoir. Cette création était, dans un premier temps, purement administratives, dans l'attente des nouveaux F-86K sortant des usines Fiat de Turin et des personnels progressivement affectés sur la nouvelle base de Lahr. En début d'année 1956, la 13e ECTT fut complétée par un Centre d'Entraînement au Vol Sans Visibilité (CEVSV) composée de huit T-33 et qui permit aux premiers pilotes de disposer d'une monture leur permettant de se préparer à leur future mission et à leur transformation sur Sabre. Deux simulateurs de F-86K étaient également installés sur la base pour compléter le dispositif d'entraînement des pilotes.

Le premier F-86K de la 13e ECTT n'arriva à Lahr que début septembre 1956. Dans la foulée de l'arrivée des premiers avions, l'escadre constitua ses deux escadrons le 1/13 "Artois" et le 2/13 "Alpes".

La base de Colmar-Meyenheim finalement prête - ou presque -, les cinquante trois Sabre de la 13e ECTT et les huit T-33 du CEVSV firent mouvement vers l'Alsace le 1er avril 1957.

 


 
 
 

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Dernière mise à jour : 12/01/15

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